J'étais loin d'imaginer qu'ils se passeraient autant de choses lorsque James et moi avions pris l'avion pour venir passer nos vacances sur notre terre natale. Londres. C'est vrai, j'avais eu un tel stress lorsque nous nous trouvions dans l'avion que j'avais eu du mal à m'endormir. Puis nous étions finalement arrivés à destination et nous avions du nous séparer pour la journée. Juste le temps d'annoncer non seulement notre orientation sexuelle, mais également que nous étions en couple James et moi. Si les choses s'étaient apparemment très bien passées de son côté, cela n'avait pas été du tout le cas de mon côté. Enfin, à moitié du moins. Ma mère n'était pas spécialement fan de l'idée mais elle avait décidé de me soutenir, contrairement à mon père. Elle m'avait même demandé de venir manger à la maison une fois que mon paternel ne serait pas là, mais avec James cette fois.
Puis j'étais rentré à l'hôtel que James nous avait réservé, et il m'avait demandé en mariage. La cerise sur le gâteau d'une journée plus que remplie. J'avais dis oui, naturellement. J'étais exalté à l'idée de passer ma vie rien qu'avec lui et à ce que le monde entier sache que nous étions en couple tous les deux. Que j'étais rien qu'à lui et qu'il n'était rien qu'à moi. Et ce pour l'éternité. Nous n'avions pas discuté de tout pour autant, il y avait un truc que je n'avais pas encore osé aborder avec lui. Parce que depuis que j'étais tout petit, je m'étais toujours vu avec plein d'enfants. Des enfants à moi, s'entend. Je savais qu'il était trop tôt pour parler de cela et je ne voulais pas le faire flipper, mais j'en avais vraiment envie. En même temps lui n'avait jamais abordé le sujet et je ne savais même pas s'il s'était imaginé devenir père un jour. C'était le dilemme de beaucoup d'homosexuels ou de lesbiennes que je connaissais, et sans doute la raison pour laquelle une mère de famille finissait par quitter son mari pour une femme...
Bref. Aujourd'hui était le jour où James et moi devions nous rendre chez ma mère pour un repas. Elle m'avait même écrit pour me demander si il y avait des choses que mon petit-ami n'aimait pas ou s'il avait des allergies, c'était dire si elle prenait ce repas à coeur. Je ne l'avais cependant pas mentionné à mon amoureux, il semblait déjà bien assez stressé à cette idée de dîner sans cela. Nous étions désormais dans le taxi censé nous amener dans la maison de mes parents, assis l'un et l'autre sur la banquette arrière. Je regardai le paysage défilé alors que mon petit-ami adoré prit la parole.
« T’es sûr qu’elle a rien dit quand tu as dis que tu passerais avec moi ? Je veux pas imposer ma présence ou quoi que ce soit … »Je levai les yeux au ciel à sa demande, avant de reporter mon attention sur lui. Je savais parfaitement qu'il était stressé et je pouvais largement le comprendre. Je serais sûrement dans le même état si les choses étaient inversées. Pour tenter de le tranquilliser, je posai doucement ma main sur la sienne et lui offrit le plus tendre de mes sourires. Je voulais le rassurer le mieux possible, mais je me sentais complètement et totalement inutile devant autant de tension. Elle était tellement palpable que j'avais l'impression que je pouvais la sentir émaner de lui. Après lui avoir déposé un baiser sur la joue tout aussi tendre que mon sourire, je lui répondis enfin.
« Sur et certain, étant donné que c'est elle qui m'a demandé de passer avec toi... »Je lui fis un nouveau petit sourire, avant que le taxi ne nous dépose à destination. Nous étions arrivé devant chez moi. James pris une grande aspiration à mes côtés, et je me penchai en avant pour régler le taxi avant de sortir du véhicule en compagnie de mon petit-ami. Un rapide coup d'oeil à l'allée du garage m'apprit qu'effectivement mon père ne serait pas là, ce qui me soulagea légèrement. Au moins nous n'aurions pas à supporter sa présence étouffante, ses regards mauvais et ses pics plus qu'intolérables. Je me saisis de la main de James et tapai le code du portail avant de le pousser doucement. J'avais beau être déjà revenu une fois ici, cela me faisait toujours autant bizarre. Comme la dernière fois, ma mère ne nous laissa pas le temps de frapper ou de sonner à la porte et sorti à l'isntant où nous commencions à monter les marches.
« James, Micah! Çà me fait plaisir de vous voir... »Elle me serra dans ses bras à m'étouffer, et je ne pus lui répondre qu'un simple
« Bonjour Mam' » un peu étouffé par son épaule. Elle me sourit et m'ébouriffa les cheveux - je remis ma mèche en place en ronchonnant à voix basse - avant de se tourner vers James. Et lui aussi eu le droit à l'étreinte de ma mère, un peu moins étouffante peut-être. Toujours est-il que j'adressai une petite moue à James et que je lui murmurai un petit "désolé". Elle fini cependant par relâcher mon petit-ami et nous inviter à rentrer dans la maison. Nous fûmes aussitôt accueillis par mon chat qui se frotta à mes jambes. J'avais oublié de demander à James s'il était d'accord que je l'embarque avec nous à New York d'ailleurs... Quoiqu'il en soit, alors que ma mère nous entraînait au salon, je le pris dans mes bras. Nous nous installâmes sur le canapé et ma mère s'éclipsa pour nous chercher un petit apéritif. Et, alors que mon chat ronronnait paisiblement dans mes bras, il s'étira et posa une de ses petites papatte sur le bras de James.